Avec la crise, le Groupe ADP a dû dénoncer le Contrat de Régulation Économique (CRE) n° 3 qui encadrait notamment ses investissements sur la période 2016-2020, mais aussi abandonner les propositions industrielles soumises à consultation pour préparer la séquence 2021-2025. À Paris, tous les projets d’infrastructures ont été réexaminés et le pilotage des investissements, auparavant sur une temporalité de 5 ans, est désormais annuel. Priorité reste donnée aux chantiers les plus avancés et à la maintenance.
Le plan d’optimisation financier et opérationnel engagé pour faire face à la crise a conduit à d’importantes économies qui ont fort logiquement influé sur les dépenses d’investissement et aboutit à des arbitrages en ce qui concerne les chantiers et les projets d’infrastructures. Les équipes de l’ingénierie et de l’aménagement du Groupe ADP ont su très vite s’adapter à cette situation inédite pour engager une revue de détail de tous les projets, mettre en place un pilotage annuel et lancer de nouvelles réflexions sur le long terme.
La priorité a ainsi été donnée aux dépenses de maintenance qui touchent à la sécurité des installations, mais aussi à l’achèvement de certains projets majeurs très avancés. À Paris-Charles de Gaulle, la jonction entre les terminaux 2B et 2D a été achevée en fin d’année. Avec un total de 77 500 m2 de surfaces rénovées (dont l’intégralité du 2B) ou créées, il s’agissait du chantier le plus important en cours sur l’aéroport. Par ailleurs, le projet de fusion de trois des sept satellites internationaux du terminal 1 se poursuit, de même que les travaux sur les voies ferrées du CDG Express – le train rapide et sans arrêt qui reliera en 20 minutes l’aéroport à la gare de l’Est dans Paris.
À Paris-Orly, la refonte des circuits pour les passagers internationaux d’Orly 4 a été menée à son terme avec notamment la livraison d’une nouvelle salle d’embarquement et d’un nouveau trieur à bagages. Enfin à l’international, plusieurs grands chantiers d’infrastructures se sont poursuivis comme à Madagascar, au Chili ou encore en Guinée.
La construction du nouveau terminal international de l’aéroport de Santiago du Chili est entrée dans sa dernière phase en vue d’une mise en service prévue au second semestre 2021. Sur plus de 200 000 m2, ce terminal exploité par Nuevo Pudahuel (consortium détenu à 45 % par le Groupe ADP) accueillera les passagers dans un décor inspiré du désert d’Atacama à la « Patagonie chilienne ». Il s’inscrit pleinement dans la trajectoire environnementale du Groupe, puisqu’il ambitionne de devenir un aéroport zéro émission nette d’ici 2050.
Directeur de l’Ingénierie
et de l’Aménagement
Architectes, ingénieurs et chefs de projet ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation et d’une grande agilité. Il a fallu à la fois réexaminer tous nos projets d’infrastructures et reprioriser nos investissements, mener à bien certains chantiers déjà très avancés et engager, dans le même temps, un important travail de fond pour repenser sur le long terme notre politique d’aménagement, le tout avec une exigence renouvelée en matière d’innovation et de respect de l’environnement.